Vivre ou revivre, naître ou renaître, il y a mille et une façons de parcourir la route, rencontrer ses compagnons de voyage ou se rencontrer soi-même. Tel un pèlerin d’espérance, chacun chemine en quête de sa propre vérité, de sa propre humanité. Et nul n’en sort totalement indemne...

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Le château de Puilaurens est situé sur la commune de Lapradelle-Puilaurens, réunion des terroirs de Lavagnac et de Puilaurens. Dans un état de conservation remarquable, cette impressionnante citadelle est particulièrement intéressante.

Un site ancien

Le Mont Ardu (ancien nom de la montagne où s'élève le château de Puilaurens) apparaît pour la première fois dans une charte en 958, lorsque Lothaire cède la prévôté de Puilaurens à l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa. Dans ce document, il est aussi fait mention d'une église Saint-Laurent, probablement une forteresse-refuge comme il y en avait tant à l'époque carolingienne, sans doute édifiée sur la hauteur où se trouve le château actuel.

Le premier châtelain de Puilaurens connu, Pierre Catala, apparaît en 1217 dans un acte de Guillaume de Puilaurens, où il figure comme témoin. En 1229, Guillaume de Puilaurens commande lui-même à Puilaurens. En 1242, le château est tenu par Roger Catala, probablement fils de Pierre.

Durant les croisades contre les hérétiques cathares, la forteresse n'aura pas d'autre rôle que celui de refuge : le diacre cathare du Fenouillèdes, Pierre Paraire, séjourne au château en 1241, et plusieurs parfaits et parfaites y seront hébergés vers 1245-1246.

Une forteresse royale

Aucun document ne parle de l'annexion du château par la couronne de France. Mais il semble que c'était chose faite en 1250. Dans une lettre écrite au mois d'août 1255, Saint-Louis ordonne au sénéchal de Carcassonne de fortifier le château. Le traité de Corbeil, signé en 1258, donne au château un rôle de premier plan : la défense de la frontière avec le royaume d'Aragon. En 1259, Puilaurens est occupé par une garnison commandée par Odon de Monteuil, avec un chapelain et 25 sergents d'armes.

Des travaux furent encore réalisés au château autour de 1263 et sous Philippe le Hardi (1270-1285). La forteresse dans son état actuel n'est donc pas antérieure au XIIIème siècle. Jusqu'au traité des Pyrénées, signé en 1659, Puilaurens dut faire face à plusieurs reprises aux incursions venues d'Espagne. Mais après cette date, le château fut déclassé et ne fut plus occupé que par une faible garnison de mortes-payes.

Visite du château

 

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Accès en chicanes
Barbacane
Entrée principale
Courette
Citerne
Courtine nord

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Poterne nord
Poterne sud-est
Pierres à bossage
Tour sud
Rampe d'accès au donjon
Donjon

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Archères
Citerne
Tour de la Dame Blanche
Conduit porte-voix
Mâchicoulis (latrines)
Galerie souterraine

 

L'approche du château se fait en empruntant un accès en chicanes. Le sentier est bordé de neuf murets étages qui datent du début du XVIIème siècle. Ce dispositif permettait une défense très serrée, complétée à droite de la porte d'entrée par une barbacane. L'entrée principale est surmontée d'un arc en plein cintre qui cache un assommoir. Sitôt franchie cette porte, on se trouve dans une sorte de réduit dont les murs sont percés sur deux niveaux de 12 meurtrières qui convergent vers l'entrée.

Dans la cour, des vestiges de bâtiments accolés à l'enceinte sont encore visibles, notamment contre le rempart nord. Cet ensemble abritait une citerne voûtée. Un escalier permettait d'accéder au chemin de ronde. Aménagée dans la courtine, la poterne nord permettait une échappée sur une terrasse située en contrebas. Jouxtant la poterne sud-est, se trouve une tour appareillée en pierres à bossage, caractéristiques de la deuxième moitié du XIIIème siècle et du début du XIVème. La tour sud, primitivement ouverte à la gorge, est séparée de la cour par un mur percé d'une porte et d'une fenêtre carrée.

Surplombant l'entrée principale et la courette, une rampe mène à l'entrée de l'enceinte du donjon, dont la porte est défendue par un assomoir. Le donjon n'est pas la construction la plus ancienne du château et occupe sans doute l'emplacement d'une construction antérieure à la croisade contre les Albigeois. De nombreuses archères sont percées dans la courtine sud, sur le passage qui conduit à la tour de la Dame Blanche. Elles offrent un angle de tir fermé, défendant chacune un point très précis. Il est possible que cette partie du château soit antérieure au XIIIème siècle.

La tour de la Dame Blanche a été baptisée en mémoire de Blanche de Bourdon, petite nièce de Philippe le Bel, qui a séjourné au château au cours d'un voyage à Puilaurens. Elle conserve au rez-de-chaussée une salle dont la voûte repose sur une croisée d'ogives retombant sur des culots prismatiques, avec une clé cruciforme. A gauche en entrant, une saignée verticale indique un conduit porte voix qui permettait de communiquer entre les différents étages de la tour

Au nord de la citerne, trois mâchicoulis ont été aménagés dans la hauteur de la courtine, dont un servait probablement de latrines. A l'extrémité nord du château, avant d'entrer dans une tour ouverte à la gorge, une galerie creusée dans le rocher servait probablement de garde-manger.


Bibliographie :
Conseil Général de l'Aude, Livret de visite du village et du château de Puilaurens


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